Gastronomie grisonne

C’est le seul canton suisse trilingue (allemand, romanche et italien), et aussi le plus vaste du pays. Bienvenue dans les Grisons! Cette région montagneuse, aux paysages splendides, séduit autant en plein air durant une marche qu’à table. Commençons par le matin. En plus des petits pains aux raisins comme les «bütschella», les «uatsch» sont également très appréciés.

Les quoi? Il s’agit d’une sorte de crêpe, qui nous vient d’Engadine. Pour la préparer, on verse la pâte en spirale dans une poêle. À déguster sucré ou salé. À midi, le potage à l’orge perlé est incontournable. Cette céréale pousse même en altitude. On ajoute des légumes à la soupe et, pourquoi pas, des lardons. Il faut ensuite s’armer de patience, car elle doit cuire pendant au moins deux heures.

Envie de douceurs? C’est parti pour la célèbre tourte aux noix des Grisons, dans laquelle se niche une irrésistible garniture aux noix caramélisées. On ne sait pas très bien qui l’a inventée, mais on raconte qu’elle serait inspirée d’une tarte aux noix répandue dans le sud-ouest de la France.

Le soir, on sert volontiers des plats à base de farine, comme les célèbres «capuns». Ces rouleaux verts se composent de feuilles de bette, de pâte à spätzlis et de viande séchée ou de «salsiz» (saucisse sèche): on les dresse dans une sauce à base de lait et de bouillon. Les «pizokels», variante de spätzlis gratinés au fromage, valent eux aussi le détour. Les mets grisons ne sont pas toujours légers, mais les splendides randonnées qu’on y fait ouvrent l’appétit...

Les recettes varient d’une famille et d’un établissement à l’autre. Cela vaut la peine de tester le même plat dans plusieurs restaurants: on n’a jamais l’impression de manger la même chose. Bon app!

Français vs. romanche