En Suisse, la violence est un problème quotidien. Rien que l’an dernier, la police a enregistré plus de 21’100 infractions dans le domaine de la violence domestique. Et ce chiffre est certainement bien plus élevé dans la réalité, les agressions étant loin d’être toutes signalées.
La violence domestique et la violence sexuelle touchent toute la société. Mais certaines personnes sont plus exposées que d’autres. Ainsi, une femme sur quatre a déjà subi des violences domestiques. Les personnes en situation de handicap, les jeunes et les personnes âgées sont particulièrement à risque. Il en va de même des personnes LGBTIQ: 25% d’entre elles ont déjà été victimes d’une agression sexuelle ou physique.
Pourquoi ces catégories de personnes sont-elles touchées? Des études montrent que les déséquilibres dans les rapports de force entre les gens peuvent être à l’origine de la violence: quand des individus exercent une emprise sur d’autres, le risque augmente. Cette emprise peut être exploitée et les victimes se défendent rarement, par peur de perdre leur emploi, leur famille ou leur crédibilité.
De plus, l’entourage tolère souvent les agressions, voire ne les considère même pas comme telles. C’est surtout la violence psychique qui est minimisée: les menaces, les insultes, les intimidations, les déclarations sexistes sont jugées inoffensives.
Par rapport aux coups et aux bleus, la violence psychique passe davantage inaperçue. D’où l’importance de ne pas détourner le regard et de réagir sans tarder. Voici ce qui peut t’alerter:
Dévalorisation: la personne est critiquée, ridiculisée, rabaissée devant les autres.
Comportement: la personne donne l’impression de manquer d’assurance et d’être intimidée; elle se comporte de manière inhabituelle.
Repli sur soi: la personne donne des nouvelles moins souvent et annule des rendez-vous au dernier moment.
Contrôle: la personne reçoit un nombre étonnamment élevé d’appels de son ou sa partenaire et semble ne plus pouvoir prendre de décisions sans lui ou elle.
Si tu as l’impression qu’une personne a subi des violences, propose-lui d’en parler. Si tu vois quelqu’un se faire harceler, insulter ou rabaisser, ne détourne pas le regard: offre ou demande de l’aide. Si tu es toi-même victime: des centres de consultation aident les victimes et leur entourage confidentiellement et en toute sécurité.
Tu as subi des violences ou tu connais quelqu’un qui est touché? Tu crains peut-être de recourir toi-même à la violence? Tu trouveras ici des offres de conseil confidentielles et gratuites: sans-violence.ch/trouver-de-laide-et-du-soutien
Nous pouvons toutes et tous agir contre la violence. En ne tolérant pas d’être rabaissés ou que d’autres le soient. Et en traitant toujours les autres avec respect et sur un pied d’égalité.
Sur mandat du Parlement, le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG) a lancé une campagne de prévention de la violence. Placée sous le haut patronage de la conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider, cette campagne est soutenue par une large alliance de cantons, de communes et d’organisations non gouvernementales. Le site Web associé, sans-violence.ch, dresse une liste des offres de consultation adaptées à différentes situations.
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