Cette journée à la ferme a été l'occasion de faire la connaissance de ce sympathique troupeau.
Cette journée à la ferme a été l'occasion de faire la connaissance de ce sympathique troupeau. (Stevan Bukvic)
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«Dès leur naissance, nos animaux sont libres de leurs mouvements»

J’ai partagé une journée du quotidien de la famille Demont à Cugy (VD). Cette dernière exploite un domaine de la ville de Lausanne depuis 1914. Reportage.

Eleveurs de père en fils, les Demont apportent un soin particulier à leur troupeau. Sensible à la condition animale, Patrick, le chef de la famille, est aux petits oignons pour ses bêtes et leur consacre une grande partie de son existence. Plongée en immersion dans son quotidien.

Il est 4 h 30, le coq de la basse-cour n’a pas encore chanté et soleil n’a pas encore point à l’horizon que Patrick Demont a déjà quitté ses plumes. Commence alors une dure journée de labeur: la routine pour notre éleveur vaudois. «Même si on n’amène plus le lait à la laiterie, on est resté sur des horaires fixes pour les deux traites. Cela permet aussi de clôturer pas trop tard la journée. C’est bien pour la vie de famille, parce que sinon on a tendance à s’étaler et à ne jamais s’arrêter», explique le fermier.

«On aime bien avoir des vaches qui sont propres»

En cette période estivale, comme les vaches sont à la pâture, on les rentre à l’écurie. Ensuite on les nourrit avant de les traire à 5 h. Cette opération va durer une heure car il y a 35 vaches.

Après avoir passé la nuit dehors, les vaches ne sont pas toutes aussi propres qu’un sou neuf. Rien de bien grave, on va s’occuper d’elles et les laver. Un soin particulier est apporté aux queues. «On aime bien avoir des vaches qui sont propres», précise le scrupuleux Patrick Demont. Cette session de toilettage est également l’occasion pour l’éleveur de contrôler que toutes les bêtes sont en bonne santé.

A la ferme des Demont, à Cugy (VD), on laisse les vaches en liberté la plupart du temps.
A la ferme des Demont, à Cugy (VD), on laisse les vaches en liberté la plupart du temps. (Stevan Bukvic)
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Les bêtes dorment souvent dehors.
Les bêtes dorment souvent dehors. (Stevan Bukvic)
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Le travail commence tôt et se termine tard. Le reporter Marc Fragnière en a fait l'expérience.
Le travail commence tôt et se termine tard. Le reporter Marc Fragnière en a fait l'expérience. (Stevan Bukvic)
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La visite a un peu perturbé les vaches, mieux vaut donc qu'elles rentrent à l'écurie.
La visite a un peu perturbé les vaches, mieux vaut donc qu'elles rentrent à l'écurie. (Stevan Bukvic)
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Là, elles peuvent se détendre à l'envi.
Là, elles peuvent se détendre à l'envi. (Stevan Bukvic)
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Le travail, ça donne faim. Chez les Demont, les repas en famille sont un rituel.
Le travail, ça donne faim. Chez les Demont, les repas en famille sont un rituel. (Stevan Bukvic)
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Patrick Demont, à droite, et Marc Fragnière, qui a partagé avec lui les joies du travail à la ferme.
Patrick Demont, à droite, et Marc Fragnière, qui a partagé avec lui les joies du travail à la ferme. (Stevan Bukvic)
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Les vaches se déplacent comme bon leur semble dans leur étable.
Les vaches se déplacent comme bon leur semble dans leur étable. (Stevan Bukvic)
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A 7 h, comme toutes les vaches sont passées par la case lavage, il est temps de les raccompagner au parc où elles peuvent retourner librement pâturer. Patrick s’occupe alors du bétail plus jeune. On donne le lait réchauffé et le foin aux veaux qui, selon leur âge respectif, se prélassent dans des igloos individuels, collectifs ou dans l’aire paillée.

«La vie d’une bête commence dans un igloo individuel. C’est la nurserie pour trois semaines voire un mois. Les avantages de l’igloo individuel, c’est qu’en cas d’infection ou de maladie, les bêtes sont isolées. C’est lors des deux premières semaines de vie qu’il y a les plus gros risques, notamment de diarrhée. Ensuite, on fait des petits groupes, généralement de trois à cinq individus. Le sevrage est effectué après 100-120 jours de vie. Là, les animaux sont toujours en liberté. Ils passent d’un igloo collectif à un autre. Ils vont manger à l’écurie et reviennent se coucher dans leurs igloos, comme bon leur semble. Puis la dernière étape, c’est l’aire paillée. C’est la dernière étape avant d’aller dehors avec le reste du troupeau. Nos animaux sont toujours en liberté, dès leur naissance», explique Patrick Demont.

Un déjeuner copieux et on s'y remet

Maintenant que vaches et veaux ont eu droit à leurs rations et à leurs soin, il est temps pour les paysans de se sustenter également. Un vrai déjeuner en famille nous attend, en compagnie de l’employé agricole, l’horloge indique 7 h 30.

Le gymkhana quotidien reprend ses droits à 8 h. On va se répartir les tâches au menu du jour: l’employé agricole vaquera aux travaux dans les champs, tandis que Patrick et moi nous occuperons d’autres soins aux bêtes, notamment ceux prodigués aux animaux de rente.

Durant toute la journée, une attention particulière est apportée aux vaches laitières: contrôle des bassins et approvisionnement en eau dans les pâturages, changement de bossettes. «Pendant la période des foins, il y a des grosses journées à accomplir, durant lesquelles il faut faucher ou récolter des fourrages. Selon les plans, il faut aussi parfois changer les vaches de parc», rappelle Patrick.

Comme aujourd’hui il fait particulièrement chaud et que mon photographe et moi avons quelque peu perturbé la quiétude des vaches en nous rendant dans leur pâturage, Patrick décide de les rentrer à l’écurie. Là, elle auront droit à une bonne ration d’herbe fraîchement coupée avant de, selon leurs envies, aller ruminer tranquillement dans leur halle.

«On a un toujours un œil sur nos bêtes»

Il est 12 h et c’est l’heure de la pause de midi et de son dîner en famille! Aujourd’hui, madame est absente. Elle fonctionne comme experte à des examens. Qu’importe, la cellule familiale n’est pas sans solutions et c’est la grand-mère qui s’est chargée de faire la popote.

13 h 30: les adeptes de sieste longue durée repasseront. Revigorés par le saucisson de midi et un break bienvenu, nous voilà repartis pour un après-midi entre travaux des champs et soins aux bêtes. Le fait que les génisses, les veaux et les animaux de rente n’estivent pas donne bien évidemment un surplus de travail. «Mais en contrepartie, on a un toujours un oeil sur nos bêtes, et on peut agir rapidement si cela est nécessaire. Cela nous permet aussi de surveiller les génisses portantes et de bien les préparer pour le vêlage», contrebalance Patrick.

A 16 h, il est temps de préparer l’étable pour qu’elle soit prête à accueillir les vaches. On les rentrera une heure plus tard pour la traite.

Un investissement de 70-80 heures par semaine

Il est 18 h 30 et il n’y a pas eu de complications aujourd’hui. La journée de labeur est terminée. Il est temps d’aller souper. Mais pas avant d’avoir entendu le complément d’explications: «L’hiver, il y a d’autres soins à donner: celui des onglons, la tonte des animaux car il y a le gros poil qui pousse sur nos vaches et nos génisses. Au niveau de leur confort et surtout pour éviter l’apparition de parasites comme les poux, un animal tondu est en meilleure santé. En moyenne, il faut compter un investissement de 70-80 heures par semaine. Pour faire ce métier, il faut avoir la foi et la passion. Il y aussi des avantages certes, comme celui de la vie de famille. Le paysan a son rôle de nourricier. En espérant qu’on ne nous mette pas encore des pressions supplémentaires au niveau des prix. En Suisse, on a des produits de qualité. Des normes et des réglementations irréprochables. Surtout par rapport à ce qui se pratique à l’étranger», rappelle le patron avant de prendre congé.

De mon côté, il est temps d’aider mon photographe à plier bagage et de reprendre la route vers mon domicile familial. Ma journée a été bien remplie… Mais mon rythme reste celui d’un pendulaire.

Marc Fragnière a découvert le métier d'éleveur pendant sa visite à Cugy (VD).
Marc Fragnière a découvert le métier d'éleveur pendant sa visite à Cugy (VD). (Stevan Bukvic)


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Le nouveau standard sectoriel pour le lait durable suisse a été introduit en septembre 2019. Ses normes de production visent à établir le haut niveau de l’économie laitière suisse dans son ensemble, qu’il s’agisse de bien-être animal, d’affouragement ou de divers aspects sociaux. Véritable pays d’herbages, la Suisse offre les conditions idéales pour la production laitière: l’alimentation des vaches est composée à plus de 90% de fourrage indigène, 100% sans OGM.

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