Sous prétexte de résilier la libre circulation des personnes, l’initiative UDC dite «de limitation» mettrait fin aux sept accords bilatéraux 1 avec l’Europe, approuvés par 67,2% des Suisses en 2000. Ces accords sont liés entre eux. Si on résilie par exemple celui sur la libre circulation, tous les autres prennent fin automatiquement, six mois plus tard. C’est écrit noir sur blanc dans chacun d’eux.
Les auteurs de l’initiative ne proposent aucune alternative à la voie bilatérale et prétendent que l’on trouvera un arrangement avec l’UE. Ce sont des promesses en l’air! Croire qu’on pourrait obtenir de meilleures conditions en quelques mois est une dangereuse illusion. Et l’adhésion à l’Espace économique européen ou à l’Union européenne ne sont pas des options.
Ce serait le pire moment pour résilier les accords qui facilitent l’accès au premier client du pays, l’Europe, qui achète 52% des exportations suisses (15% seulement vont aux USA) ! On entrerait dans une longue période d’incertitude, néfaste pour l’emploi, les entreprises, et la bonne santé financière du pays. Ce alors même que la Suisse traverse une crise sans précédent à cause du coronavirus. Aujourd’hui, la priorité est de sauver des emplois, pas de les mettre en danger!
Les relations entre la Suisse et l’UE sont comme un tricot. Si l’on tire une maille, tout le reste se défait.
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