En Suisse, 87% de l’alimentation des bovins est constituée d’herbe, de foin, de regain ou encore d’ensilage.
En Suisse, 87% de l’alimentation des bovins est constituée d’herbe, de foin, de regain ou encore d’ensilage. (Source: Unsplash)

Entre une viande suisse et d’ailleurs, la différence est de taille

A l’heure où les gens veulent savoir ce qu’ils mangent et désirent consommer durable, la comparaison entre les viandes suisses et étrangères devient pertinente.

Manger de la viande a une incidence sur le climat, c’est certain. Toutes les provenances ne se valent pas. En argent et en qualité. Et cela se ressent évidemment aussi dans l’assiette!

Usine contre famille

La première grande différence entre des élevages helvétiques et d’autres de certaines provenances (USA, Brésil, etc.), c’est la taille de l’exploitation. En Suisse, même si la taille des exploitations augmente avec le temps, l’élevage reste une affaire familiale. Contrairement aux pays précités, où là, l’élevage est une industrie à proprement parler.

Productivité contre bien être

C’est évident, si on gère l’élevage comme une usine, on va chercher avant tout la productivité. Pour cela, on aura besoin que les animaux grandissent et grossissent vite et bien. L’usage d’hormones et antibiotiques, par exemple, est interdit en Suisse depuis 1999. Mais tous les pays n’ont pas cette volonté d’avoir un produit de qualité et c’est pourquoi on trouve encore passablement d’élevages à l’étranger où hormones et antibiotiques sont utilisés pour obtenir de meilleurs rendements. De même, tous les animaux ne disposent pas de la possibilité de profiter des alpages et pâturages durant toute la belle saison. A l’étranger, on parle d’unités d’engraissement ou de batteries pour les volailles. Pas de ça en Suisse.

Aliments transformés contre herbes des prés et céréales

Comparé à l’étranger, les herbivores suisses (bovins, ovins, chèvres, chevaux, etc.) se distinguent par une part très élevée en fourrage grossier et faible en aliments concentrés. 87% de l’alimentation de ces animaux est constituée d’herbe, de foin, de regain ou encore d’ensilage. De plus, en Suisse, on nourrit passablement les porcs avec les résidus de l’industrie alimentaire. Le petit-lait issu de la production de fromage ou encore la mélasse des betteraves sucrières. Du local, au fond. Et pour la part importée, les paysans suisses font le choix du durable! 99% du soja importé est d’origine durable et ne nuit donc pas au climat!

A l’inverse, à l’étranger, les farines animales et autres aliments concentrés ont souvent la cote pour que les animaux prennent vite du muscle et soient alors plus rentables. On n’y regarde alors moins à la provenance, tant que ça nourrit, vite et bien.

Et l’eau?

En Suisse, l’élevage se fait avec une consommation raisonnable d’eau. Bien entendu, il faut de l’eau pour abreuver les animaux, les transformer, etc. Mais la Suisse a la chance d’être particulièrement arrosée naturellement. Avec environ 1000 mm de pluie sur une année, le pays jouit d’une situation particulièrement favorable à l’élevage. Cela permet ainsi d’irriguer naturellement les prairies, les prés et les pâturages, requises pour nourrir les ruminants. Et si on estime que 70% des ressources d’eau douce mondiales sont vouées à l’agriculture et à l’élevage, il faut savoir que la Suisse ne consomme que 1,9% de son eau douce au travers de l’agriculture et de l’élevage. Une différence de taille.

Une dimension cyclique

En Suisse, l’élevage participe à une logique totale. On cultive les herbages pour nourrir les animaux. Les animaux ensuite participent à l’entretien des alpages et pâturages qui font de la Suisse ce joyau touristique. On utilise les déjections des animaux comme engrais pour faire pousser les cultures. L’élevage fait partie d’un cycle. Ce n’est pas pour rien si on élève des ruminants, en Suisse: c’est parce que le climat, l’environnement et la situation du pays permettent de le faire avec une certaine facilité.

Des situations équivalentes, certains pays en disposent, bien sûr. Mais il ne s’agit pas d’une majorité. Et dans les fermes-usines, la logique environnementale ou cyclique ne se pose plus. Les herbages sont négociés par des acheteurs avides, tout comme les aliments concentrés. Et ce n’est pas la provenance qui compte, mais le prix et la rentabilité.

Sécurité, contrôle et traçabilité

A partir de n'importe quel morceau de viande suisse, on peut remonter jusqu’à la ferme qui a élevé l’animal. Ce qui n’est clairement pas le cas pour toutes les origines! La Confédération s’engage au quotidien pour une sécurité alimentaire et que des contrôles soient faits au niveau des exploitations, ceci pour que le consommateur final puisse se nourrir, sans inquiétude, de ces produits. C’est un gage de qualité que d’avoir une viande d’origine suisse dans l’assiette! Et ça, il faut s’en rappeler, car toutes ces garanties ont un coût, qui se reporte sur le prix de vente. La viande suisse, bien sûr, est un peu plus chère que d’autres. Mais cela pour une bonne raison.

Le verdict est sans appel. Durabilité, responsabilité, sécurité: la viande suisse remplit toutes les cases. On peut bien sûr préférer une viande importée! De nombreux pays proposent des viandes de très haute qualité. Mais il faut savoir qu’un prix bradé sur un produit étranger implique bien souvent des conditions d’élevage troubles.

Quant à savoir s’il faut manger moins de viande, c’est une question que chacun doit se poser. Le bon geste, en tous les cas c’est d’en manger, au moins, une de meilleure qualité, produite dans une logique durable, si possible. Comme la viande suisse, en somme.

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