Retrouvez davantage d’articles dans nos rubriques Fashion, Beauty, Body & Soul et Voyage sur 20 minutes Lifestyle.
par Margaux Habert
Selon l’Observatoire suisse de la santé (Obsan), de plus en plus de personnes suivent une psychothérapie, les femmes plus souvent que les hommes. Une bonne nouvelle qui démontre que nous cherchons plus souvent de l’aide lorsque nous nous sentons mal psychologiquement.
L’Obsan écrit également dans son bulletin que cette augmentation est probablement due à un début de déstigmatisation. Nous sommes maintenant mieux informés et il est plus facile d’obtenir une aide professionnelle. Mais admettre qu’une aide psychologique est nécessaire et prendre ensuite un rendez-vous reste un obstacle pour beaucoup de gens. Est-ce à cause de ces mythes qui entourent la psychothérapie?
Selon Pro Mente Sana, une association qui défend les intérêts et les droits des personnes souffrant de troubles psychiques, en Suisse, une personne sur deux souffre d’une maladie mentale une fois dans sa vie. Si des membres de votre famille sont ou ont été atteints d’une maladie mentale, vous devez garder cela à l’esprit, car beaucoup de ces maladies ont des causes génétiques.
Mais il n’est pas nécessaire de souffrir d’un trouble clinique pour bénéficier d’une thérapie. Si vos soucis dominent votre vie quotidienne sur une longue période et vous causent des problèmes de sommeil, que vous n’arrivez pas à vous concentrer, que vous êtes apathique ou irritable, un thérapeute peut vous aider. Mais une thérapie peut également être conseillée aux personnes qui ont vécu une expérience traumatisante, qui se sentent désorientées ou qui ont des difficultés à faire face à un décès ou à une maladie grave dans leur environnement.
Il y a beaucoup de gens qui suivent une thérapie sans jamais prendre de médicaments. Les professionnels ne se contentent pas de donner une ordonnance pour des antidépresseurs et ensuite directement renvoyer quelqu’un chez lui - les médicaments psychotropes et la thérapie sont toujours combinés. D’ailleurs, les psychothérapeutes ont une formation psychologique et non médicale. Ils ne sont pas autorisés à prescrire des médicaments, seuls les psychiatres le font.
La psychothérapie peut être financée de trois manières. Ceux qui paient eux-mêmes en moyenne entre 140 et 180 francs par séance peuvent choisir leur thérapeute en toute liberté. Il y a aussi certaines assurances complémentaires qui prennent en charge une partie de la thérapie - mais le thérapeute doit être reconnu par la caisse d’assurance maladie. Le montant maximum varie d’un modèle à l’autre.
La troisième possibilité est la psychothérapie dite déléguée, dont les coûts sont réglés par l’assurance de base. Dans ce cas, les thérapeutes sont employés par un médecin (généralement un psychiatre) et il faut consulter le médecin avant de recevoir une prescription pour de la thérapie. De nombreux thérapeutes ne sont pas satisfaits de ce lien. Le Conseil fédéral souhaite donc simplifier le système.
La durée d’une thérapie dépend de nombreux facteurs. Il est peu probable qu’elle dure toute une vie. Selon Pro Mente Sana, la maladie mentale ne survient qu’une fois dans la vie pour de nombreuses personnes.
De plus, la thérapie ne consiste pas simplement à aller au fond des choses, mais à toujours définir un objectif avec le thérapeute. Considérez vos séances de thérapie comme une sorte de prévention: si vous obtenez de l’aide dès le début, vous avez plus de chances d’éviter que le manque constant de motivation ne se transforme en dépression ou que le stress permanent ne conduise à l’épuisement.
En Suisse, vous devez trouver vous-même votre thérapeute et vérifier directement s’il y a une place disponible. Un bon annuaire avec de nombreux filtres et des informations sur la période d’attente est disponible auprès de la Fédération des psychologues.
Réfléchissez à l’avance au type de thérapie que vous souhaitez et vérifiez si votre assurance maladie prend en charge une partie des coûts. Peut-être qu’un ami, un collègue de travail ou votre médecin de famille peut vous recommander quelqu’un.
De nombreux thérapeutes vous conseillent de passer un premier entretien pour faire connaissance et voir si vous êtes compatibles. Si vous n’avez pas le feeling, prenez rendez-vous avec une autre personne. Vous n’avez pas besoin de vouloir partir en vacances avec votre thérapeute - mais être sur la même longueur d’onde est important.
Retrouvez davantage d’articles dans nos rubriques Fashion, Beauty, Body & Soul et Voyage sur 20 minutes Lifestyle.