Un poste de travail fixe en entreprise? Pour beaucoup d’actifs, c’est du passé. Aujourd’hui, le mot-clé est «travail mobile et flexible». Il désigne un type de travail qui peut s’effectuer non seulement au poste de travail dans les locaux de l’entreprise, mais aussi à d’autres endroits, comme au domicile, en déplacement, dans un espace de coworking ou chez le client. Il se caractérise également par des horaires irréguliers ou s’écartant des horaires de travail quotidiens classiques. Ce modèle de travail est rendu possible par les technologies de l’information et de la communication modernes.
Des études montrent que les modèles de travail flexibles conduisent à plus d’heures de travail et moins de pauses. Ce n’est que lorsque le travailleur a son mot à dire dans l’organisation du travail mobile et flexible et que ce dernier n’impose pas une disponibilité constante qu’il permet de mieux concilier vie professionnelle et vie privée, un épanouissement professionnel et privé, et peut constituer un facteur de bonne santé. Des «politiques» réglementent les détails et contiennent des accords concrets entre les entreprises et les différentes équipes ou collaborateurs.
Quelle est la position de l’entreprise?
Selon une étude de 2014, un positionnement stratégique de la direction de l’entreprise sur le travail mobile et flexible offre des repères et plus de sécurité. Il est également souhaité par les employés.
Qui décide?
Très souvent, la décision de déterminer qui est autorisé à travailler de manière mobile et flexible et qui ne l’est pas revient au supérieur hiérarchique direct. Cette méthode a fait ses preuves et, contrairement à ce qui était le cas auparavant, les supérieurs hiérarchiques ne doivent justifier leur décision devant le responsable du personnel que s’ils refusent une demande (de travail à domicile, par exemple).
Quelles sont les règles en matière de disponibilité?
Qui doit être joignable et quand, dans quel délai faut-il répondre aux e-mails, et quelle présence physique est requise: tout cela doit être défini en détail et est également souhaité par 75% des personnes interrogées dans le cadre de l’étude susmentionnée.
Comment le temps de travail est-il réglementé?
La référence à la convention collective de travail (CCT) est souvent insuffisante. Ainsi, dans la situation juridique actuelle, le travail dans le train n’est pas considéré comme du temps de travail. Il est pourtant souvent pratiqué. Des solutions possibles dans le cadre des politiques sont la définition explicite du travail dans le train en tant que temps de travail, ainsi que l’enregistrement individuel des heures de travail.
Quelles sont les règles en matière de protection des données?
La réglementation en matière de protection des données est essentielle face à la numérisation croissante et au risque inhérent de cyberattaques. Il est par exemple possible de définir de quelle manière les différents documents doivent être traités.
A quel point les accords doivent-ils être détaillés?
Il est bien sûr important de disposer de règles clairement formulées, mais il est impossible de réglementer chaque cas. Il est donc plus judicieux d’utiliser une ligne directrice ayant valeur indicative afin de permettre des ajouts et des précisions.
Les employés suisses changent de plus en plus souvent d'emploi. Les entreprises doivent donc s'efforcer de se positionner comme lieux de travail attrayants et de fidéliser leurs collaboratrices et collaborateurs à long terme. Le label «Friendly Work Space» de la fondation Promotion Santé Suisse soutient les entreprises à y parvenir. Il certifie que l'environnement de travail qu'elles proposent promeut le respect et l'estime entre/des collaboratrices et collaborateurs.
Cet article a été rédigé par le Commercial Publishing de Tamedia en collaboration avec Promotion Santé Suisse.
