Coopération Weekend

On craquait pour eux!

Ils chantent l’amour tout en dansant sur une choré! Et voilà que les adolescentes (et aussi certains adolescents) fondent. Mais pourquoi? Coup d’œil dans le rétro: on décrypte le phénomène boysbands, qui a connu son heure de gloire dans les années 90.

Le phénomène

Des beaux mecs, des chansons d’amour ringardes, des ados complètement fans et des chorés à gogo: c’est ce qu’on retient de l’âge d’or des boysbands. Une déferlante qui a marqué l’univers du show business, avant de s’évaporer! Bon, des fans qui s'évanouissent en concert, cela existait déjà dans les années 60 au temps des Beatles. Mais le terme de boysband fait fureur dans les années 90. En regardant la télé ou en feuilletant les magazines de star, on avait l’impression qu’un nouveau groupe émergeait chaque semaine. Qu’est-ce que Take That, Alliage et 2Be3 avaient en commun? Leur rencontre n’était pas fortuite! Ils étaient castés - avec dans le viseur pas uniquement leurs talents de musicien. Ils devaient bien sûr savoir chanter et danser, mais leur apparence pesait lourd dans l’équation. L’idéal était de réunir cinq mecs, jeunes, beaux, mais tous différents, pour les vendre comme des archétypes afin que chaque fan puisse s’amouracher de l’un d’eux en particulier. Les boysbands sont donc moins un projet musical que marketing! La cible: les jeunes filles de 9 à 16 ans. Vu qu’elles découvrent tout juste leur sexualité, elles voient en ces garçons qui dansent lascivement le support idéal pour projeter leurs désirs. Or les ados, ça grandit, alors par définition les boysbands ont une date de péremption. Il arrive aussi que les illusions soient trahies si un des membres ne correspond plus à la triade «hétéro, célibataire et toujours disponible». Finie, l’ère des boysbands? Il en existe toujours du côté de la K-pop, comme BTS. Tant qu’il y aura des ados prêtes à s’égosiller… ça peut marcher!

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Le mec mignon

Trop craquant, c’est ce qui décrit le mieux cet archétype de membre de boysband. Avec sa bouille de bébé innocent, il est le chouchou de nombreuses fans. Aussi parce que c’est le plus jeune, celui qui a le moins de différence d’âge avec elles. Justin Timberlake (photo) est devenu membre des *NSYNC vers 14 ans et Nick Carter n’avait que 13 ans quand les Backstreet Boys ont percé!

Le sourire ravageur

Il n’est pas moins chou que le précédent, mais semble un peu plus mature. On sent que c’est le mec sur qui on peut compter. Toujours de bonne humeur, c’est avec son sourire craquant qu’il rend folles les ados. Il incarne le mec charmant et sympa, comme Brian Littrell (photo) des Backstreet Boys ou alors Ronan Keating de Boyzone.

Le bon pote

Dans presque tous les boysbands, il y a un déconneur. Il est cool parce qu’il est trop drôle! Il a l’air accessible et de ne pas se prendre la tête. Il donne l’impression aux fans qui craquent pour lui qu’ils pourraient faire les 400 coups ensemble. Louis Tomlinson (photo) du groupe One Direction ou Joey Fatone des *NSYNC en sont d’excellents représentants.

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Le Bad Boy

Il a des tatouages, des piercings et un style tape-à-l’œil. Mais le bad boy d’un boysband reste un gentil garçon malgré tout. Il doit juste avoir l’air d’une tête brûlée, parce que c’est sexy. Les drogues, c’était d’ailleurs un tabou absolu pour les boysbands! Ce profil est incarné par AJ McLean des Backstreet Boys ou Robbie
Williams (photo) des Take That.

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Le cinquième gars

Dans chaque boysband, il y a un membre qui semble être la cinquième roue du
carrosse. On le vend souvent comme un rêveur romantique. Mais en fait il est un peu mal-aimé. De nombreuses fans trouvent ce mec sacrément ennuyeux. Il n''est souvent le préféré de personne.
Injuste? Le monde des boysbands est
impitoyable. Des noms? On pense au Backstreet Boy Howie Dorough ou à
Antony Costa (photo) de Blue.

Coopération Weekend

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