Tous aux abris! Toi, tu pensais que les «shitstorms» ne s’abattaient que sur les stars ou les multinationales ayant tenu des propos maladroits? Archifaux. Des utilisateurs lambda des réseaux socaiaux peuvent aussi en faire les frais. Et y laisser des plumes! Car être au centre d’une tempête de haine est difficile pour l’estime de soi. Ces commentaires méchants font mal, donnent l’impression d’être isolé et dans le pire des cas peuvent mener à une peur constante. Si la tempête de haine se déchaîne durant longtemps, chercher une aide psychologique s’avère utile. Afin d’éviter que la «shitstorm» virtuelle ne déborde sur ta vie analogue, donne aussi peu d’infos que possible sur les réseaux. Vérifie qui peut voir tes publications et google-toi pour vérifier qu’on ne peut pas trouver ton adresse ou ton numéro.
Bonne idée:
Parler avec un ami: Prends du recul: demande un deuxième avis à une personne de ton entourage qui n’est pas impliquée. Peut-être que la critique qu’on te fait est en partie justifiée, et que tu ne t’en rends pas compte car tu te sens attaqué.
S'excuser: Tu serais étonné de voir comment le jeu peut vite se calmer quand on reconnaît ses erreurs et qu’on se montre raisonnable. Mais attention, que cela soit une excuse sincère, et que cela ne tourne pas à la «nopologie» (voir ci-dessous).
Prendre au sérieux: Montre que tu prends au sérieux les critiques et doléances que te font les gens. Tu n’as pas besoin d’être 100% de leur avis, mais tu peux les écouter et accepter qu’ils ont cette vision des choses.
Demander de l'aide: Tu peux signaler des profils, supprimer des commentaires déplacés ou bloquer des personnes pour te protéger. Internet n’est pas un espace en-dehors de la loi. Fais des captures d’écran pour garder des preuves afin de signaler les menaces et les insultes. L’initiative suisse stophatespeech.ch peut aussi t’apporter des pistes.
À ne pas faire:
Exploser: La colère et l’accablement mènent rarement à des réponses constructives. Il faut donc se calmer avant de réagir à un commentaire négatif. Sinon, tu cours le risque de répondre de manière agressive.
Pas de nopologie: Quand on commence une phrase avec «Désolé» et qu’on poursuit avec un «mais…», autant ne pas s’excuser du tout. La «nopologie», c’est quand on fait semblant de s’excuser, et cela passe mal. Evite aussi les discours du type: «Je suis désolé que vous ne me compreniez pas.»
Faire une blague: L’humour peut détendre les situations. Or par écrit, l’ironie se perd souvent, tout comme le second degré. Alors en cas de doute, évite de lancer des blagues en situation de crise. Cela pourrait envenimer les choses.
Nourrir les trolls: Certains utilisateurs ne sont pas du tout intéressés par une conversation et recherchent seulement la provocation. Ne perds pas ton temps dans des échanges émotionnels qui ne mènent à rien. Ignore ou supprime les commentaires déplacés. Ou comme on le dit sur le web: Don’t feed the troll!
Coopération et 20 minutes, les deux journaux les plus importants de Suisse, s'allient pour créer un nouveau magazine branché, à paraître juste avant le week-end. Dès à présent, «Coopération Weekend» se trouvera, tous les vendredis, online et au milieu du journal 20 minutes.
