Cheni (CH)
«C’est pas bientôt fini ce cheni?» ou «Tu vas ranger ton cheni ou bien?» Ce mot typique du lexique suisse romand est bien pratique. Il décrit à la fois du désordre, de la poussière ou de l’agitation. Il traverse la frontière, et est aussi utilisé en Franche-Comté et en Savoie. Mais attention aux quiproquos si tu l’utilises plus loin!
Dikkenek (BEL)
Un dikkenek, mot dérivé du flamand, désigne un vantard, un je-sais-tout en Belgique. C’est d’ailleurs le titre d’un film belge culte. En Belgique, on peut aussi appeler quelqu’un de prétentieux un grandiveux ou une grandiveuse.
Capillotracté (FRA)
«C’est un peu capillotracté quand même!» D’apparence savante, ce mot signifie simplement «tiré par les cheveux». Il est souvent utilisé avec une pointe de dérision!
Niaiser (CAN)
Ce verbe très utilisé au Québec a différents sens. Selon le contexte, il peut signifier se moquer, faire des bêtises ou s’amuser. «Arrête de niaiser et réponds-moi sérieusement!» Il s’utilise aussi dans l’expression imagée et tirée du hockey «ne pas niaiser avec le/la poque», qui veut dire aller droit au but, être efficace.
Dallasser (CI)
«Je dallasse, tu dallasses…» Ce verbe d’argot est utilisé en Côte d’Ivoire lorsque quelqu’un crâne en soirée ou roule des mécaniques. Une expression tout droit dérivée de la série américaine «Dallas»!
Jeudredi
Sortir boire des verres le vendredi soir? Trop de monde, trop attendu. Le concept festif du «jeudredi», soit l’apéro du jeudi soir, apporte de la douceur de vivre à la fin de la semaine. Et une touche d’originalité! Cela valait bien un néologisme.
Kesemutan (POL)
Lorsqu’une partie du corps endormie se réveille lentement, c’est très désagréable.
Les Indonésiens ont le concept «kesemutan» pour désigner ce phénomène, car il donne l’impression que des milliers de fourmis («semut») rampent sur la peau.
Utepils (NOR)
Certains pays peuvent nous envier le fait de pouvoir consommer de l’alcool dans
la rue en public. Mais contrairement aux Norvégiens, nous n’avons pas de mot spécial pour désigner cette pratique. Chez eux, la bière à l’extérieur, c’est l’utepils.
Hygge (DAN)
On a découvert ce mot un peu partout ces dernières années, avec la vague de livres sur l’art de vivre danois. Un des pays où le quotient de bonheur est le plus élevé au monde! En bref, si c’est hygge, c’est confortable, douillet, agréable.
Fremdschämen (DE)
Si tu aimes regarder la téléréalité, tu connais cette situation: tu es tellement gêné par ce qui se passe à l’écran que tu pourrais facilement t’enfoncer dans le sol. C’est comme si tu ressentais la honte à la place des protagonistes! Les germanophones ont un mot pour décrire ce sentiment d’avoir honte à la place d’autrui.
Desenrascanço (POR)
Tu connais ce genre d’amoureux de la vie qui ne fait que prendre du bon temps et procrastiner? A chaque fois, on se dit que cette fois-ci, ça va mal se passer pour lui. Mais il trouve toujours une solution improvisée. Les Portugais appellent cette attitude « desenrascanço».
Komorebi (JPN)
L’air frais n’est pas seulement bénéfique pour s’aérer la tête. La nature offre aussi régulièrement des spectacles qui éveillent des sentiments romantiques même chez le plus endurci des glaçons émotionnels, ou qui font réfléchir brièvement l’athée le plus convaincu à une force supérieure. Par exemple, lorsque la lumière du soleil brille à travers les feuilles d’un arbre. Au Japon, ce magnifique spectacle de la nature porte le nom de «komorebi».
Mamihlapinatapai (Yagan)
As-tu déjà lancé des regards langoureux à une personne et reçu les mêmes œillades en retour, sans qu’aucun d’entre vous ne fasse le premier pas? Les Yagan, habitants autochtones de l’archipel sud-américain de la Terre de Feu, utilisent le terme «mamihlapinatapai» pour désigner cela. C’est plus concis que: «regard partagé entre deux personnes dont chacune espère que l’autre va prendre l’initiative».