Lorsque nous regardons un film, nous voulons nous émerveiller et nous émouvoir. Bref, ressentir tout une palette de sentiments face à de grandes histoires riches en émotions.
Un thème capable de relier tous les genres, c’est bien celui de l’amour. Et celui-ci se ponctue avec un baiser entre les protagonistes. Tout est une question de timing. Le baiser de film parfait, celui que l’on ponctue par «enfiiiiiiiin», se mérite. Pour cela, les personnages principaux commencent par ramer, émotionnellement ou physiquement. Si le baiser a lieu trop tôt, comme dans Titanic, on peut déjà deviner que les choses vont mal tourner.
Ce n’est que lorsque Harry et Sally ont surmonté des années d’amitié platonique, que Han Solo a survécu à des aventures périlleuses et que Bridget Jones a laissé tomber ses réserves, qu’ils peuvent profiter du happy end que représente le baiser. Ces câlins cinématographiques à la dramaturgie parfaite n’ont pas leur pareil pour marquer les esprits. Voici une sélection des baisers les plus célèbres de l’histoire du cinéma.
Commençons par le début, et allons-y par ordre chronologique. Rassure-toi, on ne va pas te faire une anthologie à partir de l’époque du cinéma muet! On parle plutôt du premier baiser. Comme celui enfantin, plein de fraîcheur et d’innocence qu’échangent Anna Chlumsky et Macaulay Culkin dans «My Girl» (1991). Ah, ce sentiment d’être si proche de son crush, comme on l’a imaginé un nombre incalculable de fois, mais qu’on a à peine osé espérer...
Pour donner à un baiser la gravité qu’il mérite, il faut un cadre dramatique: rien de mieux que le naufrage le plus célèbre de l’histoire! Pour les fans de l’aspect romantique de «Titanic», le point culminant se situe déjà dans la première moitié de ce film catastrophe de 1996: Leonardo DiCaprio enlace la taille de Kate Winslet, et il l’embrasse sur le pont, face au coucher de soleil sur la mélodie de «My Heart Will Go On». On fond.
Aujourd’hui, on ne peut pas imaginer l’impact de ce baiser pour l’industrie du cinéma. Dans «Le secret de Brokeback Mountain» (2005) Jake Gyllenhaal et Heath Ledger jouaient des cow-boys homosexuels, vivant un amour caché. Un baiser qui a fait rougir les vieux producteurs conservateurs d’Hollywood, et qui brisait un tabou. Les trois Oscars décernés au film d’Ang Lee ont démontré que l’industrie du cinéma prenait au sérieux son ouverture, pas à pas, aux différentes orientations sexuelles.
Bien que la majorité des gens aient des réserves face aux araignées, l’une d’entre elles a plutôt la cote. Il y aura bientôt plus d’acteurs de Spider-Man que de James Bond. Le premier d’entre eux au moins restera dans les mémoires grâce à un baiser: sous une pluie battante, Kirsten Dunst fait prudemment glisser le masque de super-héros jusqu’au nez de Tobey Maguire, suspendu la tête en bas, et pose ses lèvres sur les siennes. Chez Marvel, on n’a pas fait plus romantique que dans ce film de 2002.
Il y a des bisous qui ont des conséquences importantes sur le destin des protagonistes, et de toute une série de films. Comme le baiser de Lea Thompson et Crispin Glover dans «Retour vers le futur» (1985). Hein, qui? Oui, le héros était certes Michael J. Fox, mais sans le baiser de ses (futurs) parents de cinéma lors de leur bal de fin d’année en 1955, son personnage Marty McFly n’aurait jamais existé. Et il n’y aurait pas eu non plus de deuxième ni de troisième volet.
Pas de voyage dans le temps dans «Casablanca» (1942), mais de grands sentiments! «Embrasse-moi comme si c’était la dernière fois.» Ce qui est remarquable dans cette demande, c’est qu’elle émane de l’actrice. Ingrid Bergman prononce cette phrase à l’adresse de Humphrey Bogart. Or, l’époque ne lui permettait pas vraiment de porter la culotte. Peu de temps après, elle monte dans l’avion sans «Bogie» et s’envole au loin… Bon, c’est lui qui décide de ne pas la suivre.
Les choses sont plus simples au royaume des animaux. Dans «La Belle et le Clochard» (1955), le cabot des rues écoute juste son instinct. Un dîner romantique autour d’un plat de boulettes de viande le conduit au même spaghetti que Lady, la douce cocker: premier baiser avec l’adorée, inaccessible en raison de son statut social. La romance du chien sans pedigree qui conquiert le coeur d’un toutou de bonne famille a connu un succès retentissant. Normal, ils nous ressemblent tellement.
Si si, il y a un moment où il faut arrêter de s’embrasser, même quand l’amour est toujours passionné. Molly (Demi Moore) en fait la cruelle expérience. Dans «Ghost» (1990), après des hauts et des bas émotionnels, elle peut enfin embrasser une dernière fois Sam (Patrick Swayze), prisonnier de l’entre-deux mondes, et qui lui manque atrocement. Un tendre contact des lèvres, puis l’esprit de son amoureux trouve le repos. Soupir. The End.
Même l’un des plus célèbres méchants de l’histoire du cinéma avait autrefois un coeur. Et il n’avait pas conscience des conséquences d’un certain baiser. Sinon, Anakin Skywalker (Hayden Christensen) se serait peut-être abstenu de sauter dans le lit de la princesse Padmé (Natalie Portman) dans «Star Wars: Épisode II» (2002). Car plus tard, le fruit de ses entrailles, à savoir Luke Skywalker (Mark Hamill), a causé sa chute, alors qu’il semait la terreur dans l’univers sous son casque de Dark Vador.
Coopération et 20 minutes, les deux journaux les plus importants de Suisse, s'allient pour créer un nouveau magazine branché, à paraître juste avant le week-end. Dès à présent, «Coopération Weekend» se trouvera, tous les vendredis, online et au milieu du journal 20 minutes.
