Nos armoires sont si remplies qu’elles menacent d’exploser. Or pendant ce temps, sur Instagram et compagnie, on voit apparaître une offre ici ou là pour un truc qui semble correspondre parfaitement à nos besoins du moment. Bref, on le veut! Qui ne s’est pas déjà laissé tenter par une commande spontanée? Rien d’étonnant car la consommation et ce qu’elle représente ont beaucoup évolué. A notre époque, comme le démontre la recherche dans le domaine: «On est ce que l’on a». L’acte de faire du shopping est devenu un automatisme, qui joue un rôle prépondérant dans l’autodétermination! Le consommateur moderne achète, par exemple des vêtements ou des objets déco, pour souligner sa personnalité. De plus, l’expérience procure un frisson. Elle libère de la dopamine, l’hormone du bonheur, dans le centre de récompense du cerveau. Il n’est donc pas étonnant qu’on en redemande! S’adonner de temps en temps à du shopping n’est pas problématique. Mais pour que ta joie ne se transforme pas en regret immédiatement après l’achat, sois attentif aux éléments qui déclenchent inconsciemment tes décisions. Tu garderas ainsi plus facilement la tête froide lors de tes prochaines em- plettes, et tu seras encore plus satisfait au retour!
On aime les prix à virgule, payer en plusieurs fois et le juste milieu.
Fixer le bon prix, et l’achat est à moitié conclu. Les nombres à décimales sont un classique: 1 fr. 95 semble moins cher que 2 fr. tout rond. Il est bien connu que nous lisons de gauche à droite, c’est pourquoi notre attention se fixe principalement sur le premier chiffre. Une autre astuce pour nous faire craquer consiste à décomposer une somme élevée en plusieurs tranches. Le montant paraît plus abordable, et la dépense complète relativement lointaine. Enfin, on se décide plus facilement pour un produit s’il existe une variante plus chère, et une autre meilleure marché. On a ainsi le sentiment d’avoir fait un choix sage. Garde donc ces biais en tête et ne te focalise pas uniquement sur le prix. N’oublie pas qu’il peut être plus judicieux de dépenser davantage occasionnellement que de cumuler les achats à petit prix.
On sort la carte et hop! Résultat, la dépense ne semble pas réelle.
Le paiement par carte ne prend que quelques secondes. Il est plus difficile de conscientiser le montant qui s’envole de cette façon dématérialisée. Donc pour ta prochaine virée shopping, commence par faire un saut au bancomat, et retire le budget global que tu t’autorises. Ou alors, définis une limite. Ces deux options te permettront de garder le contrôle sur tes dépenses.
Vite, il n’y en aura pas pour tout le monde!
Les éditions limitées se vendent comme des petits pains, jouant sur la peur de manquer. Lorsqu’on lit «plus que deux exemplaires disponibles», on a l’impression de ne pas devoir perdre une minute. Mais il s’agit parfois de bluff qui pousse à l’achat et réduit le temps de réflexion. Sois donc conscient de cette stratégie et évalue calmement tes décisions. Et ne t’inquiète pas, si c’est épuisé, tu en trouveras… un autre.
C’est l’effet de mode! On a envie de faire partie de la bande, alors on achète.
Les librairies établissent des listes de bestsellers, les applications musicales des charts, et lors des achats en ligne, il y a toujours quelque part des étoiles à attribuer. Ce qui jusqu’à présent a convaincu le plus grand nombre continue à bien se vendre, parce que nous voulons faire partie de la bande. Pour te détacher de cette influence inconsciente, essaie de dresser une liste personnelle de tes vraies envies.
Les reines et rois du shopping n’hésitent pas à renvoyer.
Les produits qui peuvent être retournés sont particulièrement attrayants. La possibilité d’échanger ou de renvoyer un objet procure un sentiment de sécurité. Mais elle incite aussi à commander davantage, et finalement à garder plus que ce dont on a réellement besoin. Pour ne pas tomber dans le panneau, fixe-toi une limite, par exemple un certain nombre d’articles par commande, ou un montant à ne pas dépasser.
Coopération et 20 minutes, les deux journaux les plus importants de Suisse, s'allient pour créer un nouveau magazine branché, à paraître juste avant le week-end. Dès à présent, «Coopération Weekend» se trouvera, tous les vendredis, online et au milieu du journal 20 minutes.
