Coopération Weekend

À tes pieds

Nike et consorts ont eux aussi commencé petits: personne ne faisait la queue devant leurs échoppes pour obtenir la nouvelle paire de sneakers ou le pantalon de training dernier cri. Retour sur les débuts des fabricants d’articles de sport qui cartonnent aujourd’hui.

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NIKE

Les athlètes américains Bill Bowerman et Philip Knight ont fondé l’entreprise «Blue Ribbon Sports» en 1964 en commercialisant des chaussures de sport de la marque Onitsuka Tiger (aujourd’hui «Asics»). À partir de 1971, ils ont commencé à fabriquer eux-mêmes des baskets de course sous le nom de «Nike», en hommage à la déesse grecque de la victoire. Et le nom s’est accompagné d’un logo: le «swoosh», qui devait rappeler les ailes de la déesse, a été conçu par une étudiante en design graphique. Petite anecdote: à l’époque, Carolyn Davidson n'a touché que 35 dollars pour son travail. Par la suite, elle a tout de même reçu des actions à six chiffres. L’histoire du succès de Nike est, depuis le début, étroitement liée aux sportifs. L’entreprise a été la première à travailler avec des stars, par exemple un certain Michael Jordan. Grâce aux différentes collaborations, Jordan aurait enrichi la société d’environ 2,6 milliards de dollars. Pas étonnant que Nike soit le premier fournisseur mondial d’articles de sport depuis 1989.

REEBOK

En y regardant de près, on constate que Reebok n’est pas né de la dernière pluie! Le coureur britannique Joseph William Foster a fondé, dès 1895, l’enseigne «J.W. Foster and Sons» qui fabriquait notamment les premières chaussures de course avec des crampons pour garantir une meilleure adhérence. En 1958, deux de ses petits-fils ont finalement lancé une entreprise commune baptisée «Reebok», le nom d’une espèce d’antilope en afrikaans. En 1979, l’entrepreneur américain Paul Fireman a découvert les baskets lors d’une exposition commerciale à Chicago et a acquis les droits de distribution pour la région nord-américaine – une transaction qui a marqué le coup d’envoi de la conquête mondiale. ­Savais-tu que Reebok a été la première entreprise à proposer des chaussures de sport pour femmes? Les «Reebok Freestyles» à tige haute ont vu le jour en 1982, juste à temps pour prendre la vague de l’aérobic. De quoi les propulser au sommet dans les années 1980.

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ADIDAS

C’est dans une simple buanderie de la ville idyllique de Herzogenaurach (DE) au début des années 1920 que débute l’histoire d’Adidas. Les frères Adolf et Rudolf Dassler y fabriquaient des chaussures de sport ultralégères. Mais dès le départ, les deux associés n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Coureurs et footballeurs appréciaient beaucoup leurs baskets. Puis vint la guerre. En 1933, les frères ont adhéré au parti national-socialiste et ont pu maintenir leur usine en activité pendant encore 10 ans, étant les derniers fabricants de chaussures du pays. Mais ils ont dû modifier leur production au profit d’armes antichars. Après la guerre, les frères se sont définitivement brouillés et Adolf a fondé, en 1949, la société «Adidas», une abréviation de son nom. Son plus grand coup marketing fut les trois bandes caractéristiques qui sont encore aujourd’hui le signe distinctif de la marque. Au départ, les fines bandes de cuirs servaient de renforcement, mais le boss s’est vite rendu compte qu’elles donnaient à ses baskets un look reconnaissable entre toutes. Le succès lui a donné raison: Adidas est actuellement le deuxième plus grand fabricant d’articles de sport au monde.

PUMA

Que fit Rudolf Dassler après que son frère eut fondé Adidas (lire ci-dessus)? Il s’installa dans un bâtiment de l’autre côté de la rivière, le transforma en usine et créa sa propre entreprise de chaussures: la «Sportschuhfabrik ­Rudolf Dassler (RUDA)» fut enregistrée en janvier 1948 et commença à fonctionner peu après. Quelques mois plus tard, Rudolf rebaptisa l’entreprise «Puma». Logique, son surnom de jeunesse sonnait carrément mieux. Le logo, qui représentait dès le début un puma, coulait de source. Comme son frère, Rudolf Dassler s’est surtout fait un nom avec des chaussures de football exceptionnellement ­légères. Il a même volé l’idée d’Adolf de fixer des crampons à vis sur la semelle, ce qui lui a valu un succès fou. En 1958, il a présenté la ­sneaker Kick avec ses «formstrips» caractéristiques sur les côtés. Elles assurent évidemment une certaine stabilité, mais sont surtout devenues, comme les trois bandes de son frère, le symbole de la marque – en plus du puma super cool, bien sûr.

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NEW BALANCE

Les sneakers de la marque sont actuellement la référence absolue. Mais elles n’ont pas toujours été aussi cool. L’histoire de New Balance commença en 1906 à Boston – avec des semelles orthopédiques. En observant les poules de son jardin, le cordonnier William R. Riley remarqua qu’elles avaient une position très stable grâce à leurs trois griffes recourbées. De quoi l’inspirer pour le développement d’une semelle intérieure inédite qui offrait un «tout nouvel équilibre», selon l’inventeur. Il avait déjà trouvé le nom de son entreprise: New Balance. En 1938, l’enseigne a commencé à produire des chaussures de course particulièrement confortables qui ont vite fait le buzz. Elles séduisaient aussi par le fait que plusieurs largeurs étaient disponibles. En 1972, l’entrepreneur Jim Davis a acheté New Balance pour la modique somme de 100'000 dollars. Aujourd’hui encore, il est le seul propriétaire de la marque, et c’est également lui qui a eu l’idée de placer le «N» emblématique sur le côté des baskets.

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