Une panne de courant plonge le pont de l’Øresund, qui relie le Danemark et la Suède, dans le noir. Quand la lumière revient, un corps gît juste à la frontière entre les deux pays. Ou plutôt deux corps, mais on ne va pas spoiler. La commissaire Saga Norén (Sofia Helin) de Malmö est obligée de collaborer avec Martin Rohde (Kim Bodnia) de la police de Copenhague – pas facile. Saga est brillante, mais atteinte du syndrome d’Asperger. Du coup, ce n’est pas la pro des relations humaines. Tout l’inverse de son collègue danois, sociable, intuitif, aimable en quelque sorte. Mais il a lui aussi ses zones d’ombre. Avec le temps, le duo finit par s’unir dans la recherche d’un tueur en série. Dans les saisons 3 et 4, le jeune policier Henrik Sabroe (Thure Lindhardt) prend la place de Rohde: un peu moins aimable, mais complexe. La série «Bron» a tout pour elle: des criminels fous, des personnages aux multiples facettes, les aspects les plus sombres de l’être humain… Et du suspense!
Dans le village de pêcheurs islandais de Seydisfjordur, un ferry en provenance du Danemark vient d’accoster lorsqu’on repêche un corps démembré dans l’eau. Avant que les secours n’arrivent, une tempête de neige coupe le village du monde extérieur – et les meurtres s’enchaînent. La série semble avoir quelque chose d’un
roman policier d’Agatha Christie: des gens sont piégés quelque part, le tueur est parmi eux. Mais «Trapped» est bien plus complexe. Le commissaire Andri
Ólafsson (Ólafur Darri Ólafsson), une espèce d’ours qui traîne son lot de problèmes perso, doit arrêter un meurtrier brutal avec deux collègues. Hinrika Kristjánsdóttir (Ilmur Kristjánsdóttir) se révèle particulièrement perspicace, pas étonnant donc qu’Ólafsson continue à enquêter avec elle dans les saisons 2 et 3. Ensemble, ils découvrent de terribles abîmes: corruption, trafic d’êtres humains, meurtres. Si les crimes sont passionnants, les personnages le sont tout autant, parce qu’eux
aussi sont en quelque sortes «piégés» dans leur propre vie.
La redoutable commissaire Kata (Nína Dögg Filippusdóttir) espère obtenir une promotion au sein du commissariat de Reykjavik, mais elle se fait recaler. Et comme si ce n’était pas assez frustrant comme ça, elle se voit attribuer un policier externe pour l’aider dans son travail sur deux meurtres qui semblent être liés. Arnar Böovarsson (Björn Thors), muté d’Oslo dans son pays natal, est un fin limier. Mais grâce à leur bonne coopération, de plus en plus de secrets troublants sont mis en lumière, malgré le fait qu’il s’agisse d’une série sombre, au premier sens du terme. Les meurtres mènent finalement à «Valhalla», un foyer pour enfants abandonné où des horreurs se sont produites il y a des années. Et l’histoire glace encore plus le sang quand on sait qu’un cas similaire aurait eu lieu dans les années 40.
L’enquêteur Kari Sorjonen (Ville Virtanen) quitte Helsinki avec sa femme et sa fille pour s’installer dans un petit village près de la frontière entre la Finlande et la Russie. C’est là qu’il a décidé de prendre un peu de distance avec son boulot… Mais pas pour longtemps. Peu après son arrivée, la commune est secouée par plusieurs meurtres. La proximité de la Russie, notamment, s’avère être une couverture parfaite pour le crime organisé. Et voilà que Sorjonen se retrouve à nouveau au cœur de son travail d’enquêteur. Mais là, il commence à taper sur les nerfs de ses collègues. Le citadin a certes un don de déduction très particulier, mais il a aussi des traits légèrement autistiques que ses nouveaux «collègues» interprètent plutôt comme de l’arrogance et de l’ignorance. Pourtant, ce n’est que grâce à ces capacités que l’équipe se met sur la bonne voie. Et il s’avère même que la famille de Sorjonen est impliquée dans les meurtres…
La commissaire Sarah Lund (Sofie Gråbøl) vit son dernier jour de travail à la brigade criminelle de Copenhague. Elle s’apprête à rejoindre son petit ami en Suède quand le corps d’une lycéenne de 19 ans est retrouvé. L’enquête révèle que la jeune femme a été maltraitée et violée. La Suède attendra, car Lund doit élucider le meurtre avec son successeur Jan Meyer (Søren Malling). «Forbrydelsen», comme s’appelle la série dans sa version originale danoise, évolue lentement, ce qui contribue indéniablement à faire monter la tension. Autre élément intéressant: les trois saisons disposent chacune de deux intrigues distinctes qui s’entremêlent de plus en plus, à savoir l’enquête de la police et la vie des politiciens de haut rang. On découvre alors que la politique est profondément impliquée dans les crimes. D’ailleurs, le remake américain «The Killing» est pas mal du tout et vaut aussi la peine d’être vu.
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