Autour d’une bière avec Stéphane…

Paléo, c’est déjà fini! Le festival programme chaque année des stars internationales, mais permet aussi de découvrir des artistes de la scène locale et suisse. Cette année, c’est la chanteuse genevoise Stéphane qui s’est produite pour la première fois au Paléo. Autour d’une bière, elle revient sur son parcours dans la musique avant de monter sur scène.

Bonjour Stéphane, tu vas te produire au Paléo dans quelques heures... Comment tu te sens?

Je suis très excitée! J’en ai rêvé pendant longtemps et c’est un beau rêve qui se réalise. Je ne pensais pas que ça allait arriver si vite, mais je suis très heureuse de me produire au Paléo.

Paléo est-il un festival de musique auquel tu te rendais avant de t’y produire? Que représente pour toi ce festival?

Je vais au Paléo depuis toujours. C’est mon grand frère qui m’a initié à ce festival. Il ne manque jamais une année et il y va toute la semaine et dort au camping. Pour moi, c’est le festival le plus important et dont je me sens le plus proche. C’est un peu comme jouer à la maison et je me réjouis de ça!

Quel est ton parcours artistique et quelles sont tes principales influences?

J’ai un parcours classique au départ. J’ai fait l’école de musique de Genève (l’école des musiques actuelles) et, à la fin de mon cursus de 3 ans, j’ai signé avec un producteur et avec mon label de musique à Paris. Pour ce qui est des influences, je viens d’une famille où tout le monde fait de la musique et joue d’un instrument, donc depuis toujours, je baigne là-dedans. Mes influences vont de Michael Jackson à Julien Clerc, en passant par le rock avec des groupes comme The Kooks, The Killers ou encore les Beatles. J’ai aussi été très inspirée plus jeune par Miley Cyrus que j’adore encore et Avril Lavigne. Plus actuel, j’aime beaucoup Vianney et Ben Mazué qui sont deux artistes que j’affectionne tout particulièrement pour leur musique, leur personne et leur sincérité.

Comment définirais-tu ton univers artistique?

Je le définirai comme un univers pop-rock où les textes ont une grande importance. J’essaye vraiment d’amener de la poésie dans mes textes, car c'est quelque chose qui me tient à cœur. Je dirai que ma musique est une musique populaire qui essaye de toucher le plus de gens possible et qui fait du bien.

Ton dernier album s’intitule «Madame». Pourquoi ce titre et quelle est l’histoire de l’album?

C’est une petite revanche personnelle ce titre, car je m’appelle Stéphane et, bien sûr, toute ma vie, avant de me rencontrer, sur la base de mon prénom, on pensait automatiquement que j’étais un homme. Dans les démarches administratives par exemple, je voyais toujours Monsieur Stéphane. Aujourd’hui, avec le titre «Madame», je voulais faire un pied de nez à tout ça.

L’album raconte le parcours d’une histoire d’amour: l’excitation des débuts, les doutes, la distance, la séparation et les retrouvailles. La plupart des chansons sont inspirées de mon histoire, mais pas seulement. Ce sont les histoires de mes proches aussi. Par exemple, le titre «Douleur je fuis», je l’ai écrit avec un ami qui traversait une séparation. Pour l’aider à faire son deuil, je lui ai conseillé d’écrire et on a écrit ce morceau ensemble.

Quels sont tes projets artistiques actuels et à venir?

En ce moment, je fais la promotion d’un nouveau single qui s’intitule «Mieux comme ça?» où je suis en duo avec Petit K. Je continue de préparer mon prochain album dont j’ai déjà composé 10 chansons.

Comment ton style artistique a-t-il évolué au fil du temps et comment vois-tu son évolution dans le futur?

Avant de signer avec mon label actuel, j’avais seulement ma guitare et donc j’avais tout de suite un côté plus folk. Je n’écrivais pas encore mes textes et je faisais beaucoup de «covers». Aujourd’hui, j’ai l’immense chance de travailler avec des musiciens qui m’accompagnent sur scène et en studio et j’écris mes textes, ce qui me permet d’avoir un champ de création plus large et de faire ce que j’aime, à savoir de la pop rock.

Quels sont tes projets pour cet été?

J’ai quelques dates prévus dans des festivals et ensuite, je vais profiter pour me reposer en Ardèche et en Corse. Je vais aussi passer quelques jours à Amsterdam pour visiter une partie de ma famille qui y habite.

Tu as fait quelques dates en tant que première partie, notamment de Florent Pagny. C’est comment de devoir chauffer une salle?

C’est un challenge de chauffer la salle, surtout lorsqu’on est en première partie. Il faut convaincre le public en lui disant que notre musique est aussi cool à écouter. C’est un mélange de spontanéité et de conviction qu’il faut avoir. Cet été j’ai la chance de rejoindre Florent Pagny pour sa tournée des 60 ans qu’il va terminer. Il l’avait commencée en 2021, mais a dû l’interrompre pour des raisons de santé et je me réjouis de reprendre la tournée avec lui. C’est un homme extrêmement bienveillant, sincère et déterminé et j’ai beaucoup de chance de me produire avec lui sur sa tournée.